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22 février 2007

Forbidden SIREN

        Encore un test tiré de jeux-europe.com et écrit en collaboration avec Lord Shu. Alors attention c'est un peu du n'importe quoi, on avait essayé de faire pas mal d'humour et de ne pas se prendre au serieux, au final c'est moyennement réussi... Reste notre avis sur le jeu, le premier Forbidden Siren sur Playstation 2. Il s'agit d'un Survival / Horror avec quelques cotés infiltration. L'article date de mars 2004.

Test de Forbidden SIREN sur Playstation 2

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    Vous ne trouverez ici que le test de deux joueurs névrosés sur Forbidden Siren dont le réalisateur du premier Silent Hill est à l’origine, ce qui présage du meilleur ! Ce dernier est reconnu pour ce noble genre qu’est la simulation de Teletubbies. Bon maintenant on arrête avec les vannes médiocres sinon on ne va pas y arriver.

 

Un scénario Po vraiment simple à comprendre.

        En effet, l’une des première grandes originalités (oui on casse le suspense : c’est un jeu super innovant) de FS tiens dans son mode de narration totalement inattendu et original. Pour la toute première, toute toute première fois lalala la la la... hum. Pour la toute première fois disais-je donc dans un survival / horror vous incarnerez plusieurs personnages. En fait non c’était déjà le cas dans Eternal Darkness, mais bon il n’empêche que l’approche reste totalement différente tout de même. Car vous incarnerez vos personnages, ce coup-ci à plusieurs reprises au court du jeu. La narration est non-linéaire : Elle se découpe en une multitude de chapitres qui apportent à chaque fois une pièce nouvelle dans ce puzzle scénaristique. Celui-ci vous sera présenter dans un planning détaillé vous montrant les liens entre chaque évènements. Ajoutez à cela que chaque chapitre peut aboutir à des évènements alternatifs en fonction des objectifs accomplis et vous comprendrez que nous assistons à un grand mélo scénaristique qui se laisse découvrir avec attention. L’histoire en elle-même prend place dans un village japonais, ô combien charmant, qui se trouve, et on commence à être habitué, hanté par une mystérieuse malédiction qui a réduit tous les habitants à l’état de mignons shibitos. Les shibitos sont des créatures fort sympathiques dont vous apprendrez à faire rapidement connaissance. Dans ce milieu joyeux, une dizaine de personnes n’ont pas trouvé de meilleur idée que de survivre à cette terreur en attendant un gentil joueur pour les prendre en charge.

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Joueur comme Pinky Winky !

 Oubliez votre expérience passée des survival-horror car FS en propose une toute nouvelle approche. Comme mentionné précédemment le jeu se découpe en une multitude de chapitres. A chaque chapitre, vous incarnez un personnage susceptible d’être accompagné par un autre qu’il faudra à tout prix protéger, et il vous sera donné un objectif, ce dernier pouvant être agrémenté d’indices. Il vous restera qu’à vous débrouiller pour atteindre l’objectif avec le peu de moyens dont vous disposez. En effet les armes, qu’elles soient blanches ou à feu, sont très rares, de même pour les munitions. Impossible aussi de trouver herbes ou médicaments magiques pouvant penser vos blessures, l’erreur se montre fatal car votre résistance s’avère être réaliste donc faible. Le brouillard ou l’obscurité vous imposent une visibilité réduite. Pour vous orienter vous ne disposerez d’une carte n’indiquant pas votre position, vous devrez donc faire preuve d’un certain sens de l’orientation. Et bien évidemment les shibitos ont envahis les lieux. Bref la notion de survie prend ici tout son sens. Pour faire face à la situation, votre meilleure arme sera sans conteste le signt jacking. Mais qu’est-ce que c’est que donc que cela ? explication : le sight jacking vous permettra de voir ce que voit l’ennemi, chose assez pratique finalement. Rendez-vous compte, si Napoléon avait bénéficié du sight jacking, son armée ne se serait pas fait massacrée à Waterloo ! Car en plus de voir ce que voit l’ennemi, le signt jacking permet de définir approximativement la position de ce dernier (pour être plus précis, la direction par rapport à la direction de votre regard, vous me suivez ?). Ainsi les informations fournies par le sight jacking sera à la solde de l’aspect infiltration proposé par FS. Car il faut savoir que dans FS votre survie sera fonction de votre discrétion. On avance à tâtons sans jamais improviser sinon le game over guette telle une épée de Damoclès. Et c’est bien là que se trouve tout le coup de génie de Forbidden Siren : mélanger subtilement les sensations du survival-horror et de l’infiltration. Il faut souligner que le jeu n’est absolument pas dirigiste malgré que les bonnes solutions pour appréhender chaque situation se montrent au finale limitées. Ajoutons à cela le droit à l’erreur très limité pour vite comprendre que la difficulté imposée s’avère plutôt élevée. Ceci entraîne une durée de vie plus que conséquente. FS détient d’ailleurs sans aucun doute la palme du survival-horror le plus long. Enfin on pourra reprocher le fait que l’on se retrouve fréquemment dans les mêmes environnements pour accomplir des objectifs ou des chapitres différents, dommage.

 

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Mignon comme Dipsy

           Le style graphique de Siren est pour le moins atypique et le monde dans lequel vous évoluerez est des plus angoissant et n’en reste pas moins crédible. Les décors, souvent délabrés sont magnifiques et très détaillés. Les effets de lumières sont utilisés avec classe et efficacité, tout comme le brouillard. Les filtres graphiques (géniale mode lancée par le très percutant Silent Hill 2) sont assez chouettes et font planer une fabuleuse atmosphère de mystère dans la ville.

Les couleurs dominantes sont le noir et le jaune fluo. Non j’deconne, le rouge et le noir, bien sûr (©Stendhal). Evoluer dans un tel environnement avec seulement une lampe torche donne froid dans le dos.

Les personnages, aux visages photo réalistes semblent vivant (mais pour combien de temps ? Ahahaha (rire diabolique)) surtout qu’ils sont impeccablement animés et que leurs expressions faciales sont assez déroutantes. Brrrr. Les Shibitos sont aussi très classes, habillés dans leurs splendides costumes Hugo Boss, la preuve :

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Hum. Oui, bon, les pauvres. N’empêche que dans le jeu, ils sont très réussis avec leurs habits tachés de sang (et non de Ketchup)

En bref, FS est magnifique, et son ambiance est une magnifique œuvre visuelle, avec une esthétique et un style certain, qui ne peut laisser de marbre. Une atmosphère qui semble être à mi-chemin entre le manga Dragon Head de Minetaro Mochizuki, de Hideo Nakata et les romans de Koji Suzuki.

 

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Laa-laa la la la lala (air connu)

 
        Pour obtenir un bon survival, une bande son efficace, travaillée à l’extrême pour semer le doute et la peur dans la tête du joueur est essentielle.
En gros, il faut lui foutre les boules à cet enfoiré ! FS propose donc une bande sont des plus abouties ; on remarque que les compositions se démarquent de celles de Silent Hill dans le sens où elles sont moins virulentes et qu’elles ne s’accentuent pas selon la situation dans laquelle le joueur se trouve (ce qui correspond d’ailleurs à l’esprit du jeu, qui se veut moins dirigiste). Ne vous attendez donc pas à retrouver des musiques « à la Yamaoka » mais une ambiance sonore plus discrète, mains néanmoins très angoissante.

Les bruitages sont eux aussi excellents ; les grognements des shibitos sont dérangeant à souhait et c’est à une véritable symphonie de râles et de gémissements que vous aurez droit, surtout lorsque vous utiliserez le mode vision. De plus, les différents sons des armes que vous utiliserez (ou pas) sont parfaits : le réalisme est poussé et on a vraiment l’impression d’y être, et de n’avoir pour seule solution que de faire le maximum pour sauver sa peau. Et ce sentiment s’accentue lorsque l’on entend la terrifiante sirène…

Une seule ombre pourtant apparaît dans cet idyllique tableau : les doublages ! Rahhhhhhhhhhhhhh, les scélérats ils ont osés ! Quelle honte ! SCEE a complètement saccagé les cinématiques du jeu en nous affligeant des doublages français approximatifs (enfin c’est quand même pas aussi lamentable que MGS ou Vampire Night). Quand même, payer un jeu 60 euros et ne même pas avoir le choix entre VOSTF et VF (dont tout le monde se fout), c’est écoeurant. Il serait peut être temps que les éditeurs se bougent un peu l’arrière train et nous servent des versions potables des jeux japonais, respectant l’œuvre originale.
Heureusement, il y relativement peu de dialogues durant les phases de gameplay.
La bande son de FS est donc réussie, même si elle n’atteint pas le niveau de celles des trois Silent Hill. Bien sûr pour l’apprecier à sa juste valeur, il est indispensable de jouer avec un casque visé sur les oreilles.

        En conclusion, Forbidden Siren apporte de véritables innovations dans un genre qui était jusqu’alors figé dans son principe. Un concept nouveau et bien pensé, musiques et ambiance dans le ton. Un subtil mélange entre le survival-horror et l’infiltration. Une expérience que les amateurs de nouvelles bonnes sensations se doivent de vivre.

Scénario : 8/10
Durée de vie : 8/10
Graphismes : 8/10
Maniabilité :7/10

Intérêt général : 8/10

 

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22 février 2007

A Film Noir Love Story

        Un autre test que j’avais fait pour Jeux-Europe : Celui de Max Payne 2 : The Fall of Max Payne, jeu d’action de Remedy pour PC. Le test date de novembre 2003.

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Test de Max Payne 2

 

Il y a deux ans, MP avait séduit grâce à ses scènes d’action survitaminées, son ambiance « noire » particulièrement réussie et sa mise en scène très cinématographique. Le Bullet Time, système inspiré du film Matrix permettait aux joueurs de ralentir les ennemis lors des scènes de Gunfight, afin de pouvoir s’en débarrasser plus facilement et avec beaucoup plus de fun. Ce système donnait une touche d’originalité à un gameplay déjà efficace.

Malheureusement, les conversions de ce titre PC sur consoles (PS 2 et Xbox) n’étaient pas vraiment à la hauteur, obligeant les « consoleux » à se mettre au clavier et à la souris pour vivre une aventure digne de ce nom.

Aujourd’hui, rien n’a changé : MP2 est excellent sur PC, moyen sur Xbox, et complètement raté sur PS2 ; en effet sur console non seulement la maniabilité n’est pas au top, mais la réalisation laisse à désirer, surtout sur PS2 où les développeurs semblent n’avoir fait aucun travail d’optimisation. Dommage. Si vous n’avez qu’une Play, rabattez-vous plutôt sur Dead to rights de Namco.

 

Peine Max pour Max Payne !

On retrouve la patte « Max Payne » à la seconde même où l’on lance le jeu : comme d’habitude l’histoire nous est narré tantôt par de magnifiques bandes dessinées tantôt par des cinématiques réalisés avec le moteur du jeu. On sent l’influence du comics « Sin City » de Frank Miller. Max se réveille à l’hôpital après une nuit des plus mouvementés ; il nous entraîne dans son cauchemar, et nous fait partager ses états d’âme alors qu’il est blessé et que ses souvenirs le hantent. On se rend vite compte que le jeu ne commence pas par le début, et c’est au fur et à mesure que l’on verra ce qu’il s’est passé et comment Max en est arrivé là.

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Max n’est d’ailleurs pas le seul protagoniste de cette histoire puisque l’on incarnera aussi à différents passages Mona Sax, impitoyable tueuse dont il tombera amoureux. Voir l’histoire de son point de vue apportera beaucoup d’éléments supplémentaires, et il faudra faire le tri ; en ce sens, MP2 s’apparente à un jeu de piste, où recoller les morceaux s’avérera être indispensable pour tout comprendre de la soirée de Max et Mona. Comme dans le premier volet, le point de vue de Max sera privilégié et nous serons témoins de sa descente aux enfers. Les développeurs on fait le maximum pour que le joueur se sente impliqué, en nous faisant par exemple vivre les cauchemars de Max, passages toujours aussi psychédéliques, peu intéressant en termes de gameplay pur mais admirablement mis en scène.

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Les cinématiques et les BD sont très belles et les doublages, en anglais cette fois-ci, sont excellents, et témoignent d’un vrai travail de la part des acteurs. Les dialogues sont eux aussi par moment très bon, comme dans tout bon film noir, en fait.

Car c’est vraiment là où MP2 puise son inspiration, dans les films de gangster des années 40 ou dans les film d’action du type The Killer de John Woo. Remedy parvient une fois de plus à adapter ce style de cinéma en jeu vidéo, ce qui n’est pas un mal, en y incorporant tout les ingrédients indispensables : Un dur à cuire, une femme fatale, des règlements de compte…

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Après l’hôpital, c’est dans un entrepôt que l’histoire se poursuit. Finit de rire, les premiers « nettoyeurs » apparaissent. Clic droit. Bullet Time.

 

De l’importance du Bullet Time

Il vous faudra environ trois seconde pour prendre en main MP2 sur PC. Même moi qui ne suis pas habitué aux jeux d’action PC je n’ai eu aucun mal, y compris dans les premiers niveaux. Avoir joué au premier facilite grandement la tâche, puisque les commandes sont les mêmes. Sur console, la prise en main est plus délicate puisque le jeu n’est pas vraiment adapté à la manette :( Jouer sur PC se révèle donc plus agréable et beaucoup moins frustrant.

On redécouvre bien sûr avec ce titre les joies du Bullet Time, ce qui ravira les fans de Matrix. Un système d’ailleurs bien mieux exploité que dans le médiocre Enter the matrix (Shiny).

Un fois ce mode lancé on pourra à notre guise exploser facilement les diverses saloperies qui virevolteront autour de Max… Malheureusement, il n’y a pas de nouveaux mouvements, mis à part une animation bien classe qui s’enclenche lorsque Max recharge. Et c’est bien là le principal reproche que l’on peut faire à MP2 : alors que l’on aurait pu croire que le gameplay allait considérablement s’étoffer, il n’apporte au final rien de bien nouveau. Les gars de Remedy se sont plus concentrés sur l’histoire et l’ambiance que sur le jeu en lui-même. On pourra regretter aussi que les niveaux soient extrêmement linéaires. Dommage, avec plus d’innovations et un level design plus fouillé, MP2 aurait pu accéder au statut de véritable hit.

La principale innovation réside dans les phases où on doit protéger un autre personnage : il faut gérer deux barres de vie, et veiller à ce qu’aucun des deux ne se fasse descendre. Les niveaux sont donc peut être un poil plus diversifiés que dans le premier, avec par exemple quelques scènes de sniper.

MP2 n’est pas très dur, comme son aîné, mais vous pourrez bien sûr régler le niveau de difficulté si vous voulez un challenge plus difficile. Il se finit vite, même la première fois (comptez environ 6-7h de jeu), ce qui est là aussi assez dommage.

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Une beauté

J’ai eu la chance de jouer à MP2 sur PC sur une bonne config’ et autant dire que le jeu en jette un maxx’ (Payne)

La direction de Jeux-Europe.com s’excuse de ce jeu de mots ô combien pitoyable et vous informe que le testeur responsable de la phrase ci-dessus n’est plus testeur mais chroniqueur dans la section « les nouveautés sur Famicom », ce qui n’est pas une régression professionnelle mais un poste mieux adapté à ses compétences.

Sur Xbox, il est également assez chouette, mais c’est sur PS2 que le travail a été complètement bâclé. C’est tout de même assez honteux de vendre des titres aussi saccagés que Mafia ou MP2 sur cette console.

Toujours est-il que sur PC MP est vraiment très classe : les décors sont magnifiques, très détaillés, que ce soient dans le manoir ou dans les vieux immeubles délabrés. La modélisation des personnages est assez impressionnante, et leurs visages sont particulièrement beaux. Mention spéciale pour les scènes de gunfight où tout les personnages sont bien animés et où l’on a vraiment l’impression d’être dans un film de John Woo ou de Johnny To où une partie de la mise en scène aurait été laissée à la charge du spectateur / joueur.

Bref, la réalisation de MP2 est vraiment très soignée, dans les moindres détails (par exemple les corps tombent avec beaucoup de réalisme). Il s’en dégage une atmosphère assez pesante, « noire », qui finalement est assez attirante. L’ambiance est donc assez proche de celle du premier, mais elle est encore plus aboutie.


 Le cas du pianiste

La musique est bien sûr une part importante de l’ambiance. Le thème principal est pas mal, assez triste. Il va de pair avec le sujet du jeu. Les autres musiques sont elles aussi parfois assez classes, et se font souvent discrètes. Il y a aussi une chouette musique jouée au piano que vous n’écouterez pas longtemps puisque vous devrez tuer cette ordure de pianiste (un garde comme les autres en fait).

Les bruitages sont eux aussi très réussis, surtout les bruits des armes, que se soit dans le mode Bullet Time, où la bande son est ralentie, ou non.

Max Payne 2 - Niveau 1

envoyé par Sudemax


En conclusion MP2 est un bon jeu sur PC, bien bourrin, beau et prenant, mais qui n’apporte malheureusement pas beaucoup d’innovations. Si vous jouez sur console, passez votre chemin.

Scénario : 7/10
Durée de vie : 6/10
Graphismes : 9/10, 4/10 sur PS2
Maniabilité : 8/10 sur PC, 6/10 sur console

Intérêt général : 7/10 sur PC, 5/10 sur console

21 février 2007

Je revais d'un autre monde

    Si certains se demandent d'où est tirée l'illustration de mon blog eh bien sachez qu'il s'agit de l'un des artworks de l'excellent jeu d'aventure Another World. Ce jeu développé par le français Eric Chahi (Heart of Darkness) est sorti il y a 15 ans sur tous les supports de l'époque.
Pour fêter cet anniversaire, une nouvelle version du jeu sort sur PC lundi prochain en magasin. Les graphismes du jeu ont été revus pour l'occasion et le résultat est assez chouette.

Version originale :

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Nouvelle version :

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Cette nouvelle version coûte seulement 10€ et je vous la recommande vivement.

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+++
Plus d'infos sur l'excellent site d'Another World et d'Eric Chahi

Je ferai un petit test du jeu quand j'aurai fait le tour de cette nouvelle édition.

21 février 2007

Silent Hill 3, le top du jeu d'horreur ?

Voici dans sa quasi-intégralité le test de Silent Hill 3 que j'avais réalisé avec un ami, Lord Shu, pour le site Jeux-Europe.com à la sortie du jeu en version européenne en mai 2003.

Je suis fan de cette série et j'espère que ce petit texte saura convaincre certains d'entre vous de vous y essayer. Il faut noter que depuis une adaptation ciné de Silent Hill est sortie ; Réalisé par Christophe Gans (Crying Freeman), elle s'avère être d'assez bonne facture.


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        Pour être tout à fait complet sachez que ce jeu est désormais disponible sur PC ainsi que sur PS2 dans la compilation "Silent Hill Collection" que je vous recommande chaudement. Elle contient également le deuxième épisode et le quatrième, que je trouve un peu moins réussi.

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Test de Silent Hill 3 sur Playstation 2

Un an et demi après le sublime Silent Hill 2, la Silent Team (mais où sont-ils allés chercher ce nom ?) remet le couvert, et nous sert une fois de plus un monument du Survival / Horror. Oui, je sais, le suspense n'est pas mon fort.

 

Welcome Back !

Alors qu'avons-nous découvert après avoir inséré cette merveilleuse galette dans la PS2 ? Eh bien tout d'abord, une intro très réussie et assez longue, où l'on découvre Heather, la nouvelle héroïne, quelques autres personnages (chut !) et l'univers ocre de ce Silent Hill 3. La musique rock s’y trouve excellente, preuve qu Akira Yamaoka, qui s'est vu attribué une promotion étant passé producteur, n'a rien perdu de son immense talent de compositeur. On découvre aussi qu'à l'instar du premier volet, on ne cessera de passer du monde normal (enfin, à deux trois détails près ^ ^) à la dimension altérée, un véritable enfer. Cette intro est comme d habitude un mélange de différentes cut-scènes du jeu, mais cette fois-ci, on remarque qu'il n'y a plus aucune séquences en images de synthèse ! En effet, ces cinématiques ont toutes été réalisées avec le moteur graphique du jeu. Rassurez-vous, SH3 est magnifique, et donc les cinématiques sont toujours aussi belles qu'avant.

 

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Heather vit avec son père dans la banlieue de Silent Hill. Cette jeune femme, qui a la langue bien pendue, et qui ne se laisse pas faire, semble bien plus vivante que James, le héros de SH2, pour preuve : elle est très bien animée, rien à voir avec les pantins que nous avons l'habitude de voir dans d'autres productions ; son visage est réaliste, la voix colle parfaitement au personnage. On remarque aussi que lors d'inspections d'objet ou autre, elle fait beaucoup plus de commentaires.
Tout donne l'impression que Heather est une vraie femme, avec ses états d'âme etc. Le joueur s'attache donc à elle au fil de l'aventure, et se met vraiment à sa place dans certains cas. C'est sans doute pour cela que certains passages du jeu sont si marquants.
On commence l'aventure dans un centre commercial à priori banal. Heather se réveille après un mauvais rêve alors qu'elle s'était assoupie à une table d'un snack. Là, un curieux detective privé l'interpelle. Heather ne veut rien avoir à faire avec lui et le fuit. Alors qu'elle cherche une sortie, elle se rend compte que le centre commercial n'est plus tout à fait le même et va basculer rapidement dans un monde d'horreur.
Je ne vous en dévoilerai pas plus, mais sachez juste que le scénario de ce SH3, toujours écrit par Hiroyuki Owaku, est excellent, et que les personnages sont tous très réussis, et tous un peu tarés sur les bords… A chaque cinématique, on jubile à l'idée d'en apprendre plus sur l'histoire. D'autant que ces cinématiques sont toutes exceptionnelles. La mise en scène y est percutante : Caméras toujours bien placées,  plans assez originaux, ambiance mortelle.
Les personnages sont très réalistes, et les animations faciales sont tellement bien faites que l'ont ressent parfaitement les émotions que les développeurs ont voulu faire passer : peur, haine, tristesse… De plus, les doublages (en anglais, hein) sont parfaits, ce qui est plutôt rare dans un jeu. On sent que les doubleurs se sont investis à 100% dans leur rôle.

 

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Les règles de l Enfer.

 

Passons maintenant au gameplay en lui-même. Ce Silent Hill 3 repose essentiellement sur les bases des précédents opus. Vous aurez toujours votre précieuse amie la carte qu Heather griffonnera suivant que les portes soient ouvertes, fermées ou bien condamnées, et indiquera les salles où il est susceptible de faire une action spécifique. Toujours aussi pratique et essentielle à votre progression car les lieux visités sont plutôt vastes. Parmi ceux-ci, on remarque la quasi-disparition des phases de jeux dans les rues de Silent Hill, on ne perd plus son temps à parcourir des distances pharamineuses à pied qui cassaient le rythme du jeu. Donc la plupart du jeu se déroule en intérieur à notre plus grande crainte. En effet, le système génial de la double dimension est plus que jamais présent dans ce Silent Hill 3. Pour ceux qui ne connaissent pas encore la série, vous devrez parcourir la plupart des bâtiments visités deux fois : une première fois dans une dimension dite normal et une seconde fois dans une dimension surnommée par certains joueurs de dimension X, altérée ou cauchemardesque ! Dans la dimension X vous pourrez constater des changements significatifs dans la déco ainsi qu'une plus grande abondance en monstres. Nous y reviendrons en détail plus tard.

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En ce qui concerne la maniabilité, celle-ci reste proche des deux précédents opus. Elle
s'est de plus bien assouplie en rendant le personnage contrôlé plus réactif. On ne peut vraiment pas reprocher grand chose mais ni crier au génie. Vous aurez de nouveau le choix entre le maniement 3D, à la Resident Evil, ou bien le maniement 2D (le personnage se dirige vers la direction qu on lui impose au stick ou à la croix multidirectionnelle) que je trouve personnellement plus instinctif et plus pratique lors des affrontements. Petite nouveauté : vous aurez désormais la possibilité de vous protéger contre les attaques des monstres afin de réduire considérablement les dégâts reçus, plutôt sympathique. A noter aussi que désormais le fait de donner un coup de pied sur un ennemi à terre n'aura plus pour effet de l'achever comme c était le cas dans les deux premiers SH. Pour vous défaire de ces derniers, votre arsenal sera à la hauteur, il sera constitué de moult armes blanches très variées, assez jubilatoires dans leur utilisation, et d’autres armes à feu plus classiques. Votre inventaire est devenu un peu plus clair qu auparavant avec un classement de son contenu par catégories : objets, armes et provisions (qui renferme vie et munitions.).
Vous aurez encore à résoudre des énigmes à partir de textes, toujours aussi bien pensées. A noter que vous choisissez leur difficulté, les cerveaux astucieux et ambitieux pourront se laisser tenter par le mode hard qui l'est réellement. Rien que la première énigme dans ce mode de jeu vous demandera des connaissances assez importantes de l'oeuvre de W.Shakespeare !
De même, vous avez trois niveaux de difficulté pour l'action. SH3 confortera ainsi tout type de joueurs.

La durée de vie, quant à elle, s'avère à regret conforme au genre. Une première partie se boucle donc avec entre 5 et 10 heures au compteur selon votre niveau et votre façon de jouer. L'apparition de pièges mortels l'augmente quelques peu, car accroissant le nombre de game over, mais pas de quoi sauter au plafond non plus. La présence des fins multiples et de quelques bonus sont tout de même présent pour motiver à prolonger le cauchemar.

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L'atmosphère "SilentHillienne"

Les codeurs de la Silent Team se sont donnés à fond pour nous donner une ambiance encore plus terrifiante, chose qui n’était pas vraiment aisée. Première bonne nouvelle, on a la possibilité de mettre le jeu en 60Hz. Les graphismes atteignent un niveau de détail assez remarquable avec des décors très riches ainsi que des textures des plus fines et des plus variées. Le monolithe noir de Sony a été extrêmement bien exploité. On ne pourra aussi que s'extasier devant les animations faciales qui sont parmi les plus impressionnantes et les plus réalistes qu'il m'ait été donné de voir dans un jeu vidéo. Le filtre graphique de SH2 est toujours présent, mais plus discret. La gestion des ombres, quant à elle, se trouve encore plus réussie. Les développeurs se permettent aussi d'innover en nous donnant des effets graphiques totalement nouveaux dans un jeu vidéo, que l'on retrouvera surtout dans la dimension X. Je ne vais pas vous les énoncer afin de vous laisser le plaisir de la découverte.

Ces graphismes sont donc au service d'une ambiance toujours plus malsaine et oppressante, et oppressé vous allez l'être en jouant à ce Silent Hill 3, croyez-moi. SH3 repousse les limites de la peur, vous n'aurez aucun instant de répit grâce à la cadence parfait de l'aventure, et lorsqu il s'agit de glacer le sang du joueur, les membres de la Silent Team redoublent de génie et surpassent largement l'imagination des êtres normaux que nous sommes. Le jeu est parsemé de petits détails totalement déjantés qui mettent le joueur constamment mal à l'aise et qui feront battre son cœur à des vitesses jamais atteintes. Et le tout empire de façon exponentielle lorsque l'on passe dans cette fameuse dimension X, cela en devient presque insoutenable. Et lorsqu'il ne se passe rien, la peur est toujours aussi présente du fait que l'on sait pertinemment que cela va repartir de plus bel mais on ne sait jamais quand. Et ce que l'on craint encore plus, c'est l'idée que la prochaine fois risque d'être encore pire. Mais la fascination du joueur, sa naturelle curiosité et son désir de progresser dans ce monde hostile sont plus forts et font que l'on adore ça et que l'on continue. Telle est l'ambiguïté du joueur de Silent Hill. Vous l'aurez donc compris, la peur de ce Silent Hill peut être qualifiée de peur violente, vous l'apprécierez dès le début du jeu, jamais l’amorce d’un jeu n'aura été si virulente ! Elle repose aussi sur notre peur naturelle de l'inconnu qui est matérialisé par le fait que l on évolue toujours avec un champ de vision réduit, soit dans l obscurité simplement éclairée de votre petite lampe torche, soit dans le brouillard épais de la ville.


Evidemment, un Survival ne serait pas un Survival sans son lot d épouvantables créatures sanguinolentes, visqueuses et menaçantes : vous aurez à affronter des bons vieux cerbères des familles, des aides soignantes, qui vous feront complètement oublier la douleur (elles prennent leur travail à cœur), et  d'autres créatures bien plus étranges encore, nées tout droit de l esprit de Masahiro Ito. Le bestiaire apparaît comme totalement original. On ressent toujours cette petite dose d'humanité dans chacun des monstres rencontrés, comme s'ils étaient le reflet d'une âme perdue et jonchée par la haine… terrifiant.

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Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Ito-san a été chercher son inspiration chez les peintres religieux spécialistes dans les représentations de l'enfer avec notamment Jérôme Bosch :

 

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Nous sommes à des années lumières des zombis classiques de Resident Evil. Ces créatures variées et désormais en plus grand nombre ne manqueront pas de vous mettre sur les épaules une pression énorme, mais votre radio sera toujours là, vous indiquant la présence ou non de celles-ci. Là question que vous vous poserez alors sera : où sont-elles ? Eh oui, dans l'obscurité il est difficile de les repérer…

Maintenant, on peut donc se demander où ces artisans de l'émotion trouvent leur inspiration. Celles-ci sont en réalité très diverses. Pour ce qui est des décors de la dimension normale, on sait qu'ils vont faire énormément de repérages dans certains quartiers de villes délabrées. Ils s'inspirent aussi d’artistes peintres très divers ; Jérôme Bosch donc, mais aussi des artistes contemporains comme le peintre anglais Francis Bacon. Ils s'inspirent également  de contes traditionnels japonais dont notamment un qui parle d'enfants disparaissants dans les trous de toilettes turques (si si, je vous assure !), ce qui explique la présence remarquée des toilettes dans chaque épisode.

 

Pour finir, la dernière composante essentielle de l'ambiance déjantée de SH, c'est bien évidemment la bande son. Akira Yamaoka est donc toujours aux commandes, et comme à son habitude, il s est montré plus qu'à la hauteur. D'ailleurs, vous vous en êtes rendus compte, puisque vous êtes du genre à aller voir les notes avant de lire le test. Nous n'avons pas hésité une seconde avant de mettre 10/10 dans la partie sons & bruitages.

Pour les musiques des phases de jeu, A.Y. confirme le génie de son style, en employant des musiques encore plus violentes, à l'image de la peur que l'on veut nous infliger. Celles-ci varient bien évidemment selon la situation, et suivant un dosage idéal. Les silences deviennent les plus pesants jamais subis.

Ensuite, les musiques durant les scènes cinématiques sont exceptionnelles, avec des mélodies discrètes et pertinentes, qui arrivent toujours au bon moment, et qui retranscrivent à merveille le malaise de chaque situation. On assiste pour la première fois dans la série à l'apparition de voix, dans des styles divers et variés. Certains passages vocaux font office de bruitages pour la transition entre les deux dimensions.

Les bruitages du jeu eux, sont encore plus déjantés et dérangeants que ceux des deux autres volets ; en effet, Akira a trouvé de nouveaux samples assez originaux, comme par exemple une modification numérique d'un hurlement de rhinocéros ou d'autres sons tout aussi inattendus encore ! Il y a comme d'habitude dans ce genre de productions des pleurs d'enfants, des hurlements de gens en train de se faire égorger etc. (bon, d accord, c'est pas habituel), et évidemment, l'indispensable son flippant de la radio..

En bref : Silent Hill 3 s'impose donc haut la main comme le meilleur jeu du genre, tout support confondus. Il décroche la palme du jeu le plus terrifiant jamais créé. Un must, bourré en sensations et en émotions. C'est avec ce genre de jeu que l expression art vidéo-ludique prend tout son sens. La Silent Team nous offre encore une expérience unique en innovant avant tout sur le plan artistique.

Pour apprécier au mieux le jeu, ainsi que tous les autres survival / horror d'une manière générale, nous vous conseillons vivement d'y jouer seul, la nuit, dans le noir complet. Utilisez un casque pour le son. Frissons garantis !

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Notes :

Scénario : 9/10
Durée de vie : 6/10
Graphismes : 9/10
Maniabilité : 7/10
Musiques et sons : 10/10

Intérêt général : 9/10


Témoignage...

    par Lord Shu

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"J’avançais alors dans ce long couloir lugubre et désertique de toute vie humaine ou maléfique. Paradoxalement mes mains devenaient de plus en plus moites et mes palpitations cardiaques ne cessaient de s’accélérer. Une porte m'apparait enfin, je consulte alors ma carte pour établir mon itinéraire après le franchissement de cette porte, par reflexe, afin de me rassurer, avec ce désir incessant de vouloir pouvoir contrôler ce qui allait m'arriver. Je vois donc sur ma carte que cette porte débouche sur un nouveau couloir, un croisement se présentera et je prévois de prendre à droite à ce croisement. Je prends une grande bouffée d’oxygène, et j'ouvre alors la porte. Je sens durant le chargement des gouttes de sueur perler sur mon front, je me prépare déjà à me défendre du potentiel danger que présente cet enfer en maintenant déjà la touche R2, révolver chargé. Me voilà dans ce nouveau couloir et j'entends déjà ma satanée radio qui se met à grésiller. Ma lampe torche ne me permet pas encore d'avoir un visuel sur la menace de l’ange de la mort qui pèse dans ce couloir et mon cerveau imagine déjà le pire. La musique s’intensifie jusqu’à étouffer le bruit de ma radio, mon destin devient de plus en plus net, j’entends des hurlements bestiaux puis vois soudain apparaitre un ignoble monstre rampant surgir. Sans l’ombre d'une hésitation, j’ouvre feu, la cible est atteinte et le rampant me fait partager sa douleur par des cris stridents. Malheur, il n'est pas encore mort et…mon chargeur est vide. Je me mets alors à courir sans réfléchir dans la direction programmée. La malchance me poursuit, l’accès se trouve bloqué par ces créatures démoniaques, je pressens que mon cœur risque de ne pas tenir. Demi-tour immédiat, une porte se présente, telle la solution à mon trouble. Fermée !!! Quand cela va-t-il finir ??? Une créature a eu le temps de s’approcher et tente une attaque. Je l’esquive de justesse. Une seconde porte se présente. Ouf celle-ci est ouverte. J’entre. J’avale ma salive afin d’humidifier ma gorge. Ma radio s'est arrêtée, un instant de répit s’offre à moi."

21 février 2007

Jeux-Europe

    Il y a quelques années j'ai participé à un site internet sur l'actualité des jeux vidéo, allgameworld.com. Plus tard, le site a changé de nom pour jeux-europe.com. J'ai également participé à nintendo-vision.fr (mon pseudo à l'époque était LordTetsuo)
    Pour ces sites, j'ai écris de nombreux articles sur les jeux qui sortaient à l'époque, principalement sur les jeux d'action, les survival-horror et les RPG. J'ai également participé à la chronique "retrogaming" de J-E.

    Malheureusement, ce dernier site ayant fermé précipitamment en avril 2005 je n'ai pas pu récupérer tous mes articles. Il ne m'en reste que quelques uns sur mon disque dur. Je vais les mettre ici afin qu'ils ne soient pas perdus, en attendant que je retrouve le temps (et la motivation) d'en écrire d'autres.

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26 août 2006

Takeshi('s) nous avait habitué à mieux...

Vu hier soir Takeshi's, dernier film de Takeshi Kitano. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est un film très étrange. Beat Takeshi y joue à la fois son propre rôle, et celui de son sosie, Mr Kitano, gérant de superette qui rève de devenir acteur...

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Cela donne un film plutôt drôle dans l'ensemble, mais malheureusement très décousu. On se mélange un peu les pédales dans cette histoire, Kitano brouille les pistes et ce dès la scène d'exposition, où on ne sait qu'après coup ce qu'on avait à l'écran. On retrouve de plus tous les acteurs qui jouent habituellement dans les productions de Kitano, et ceux-ci jouent aussi plusieurs rôles : Ainsi Ren Osugi (Hana-Bi) campe le manager de Kitano et un chauffeur de Taxi, et Susumu Terajima (Brother, Blood & Bones) est à la fois un vieil ami de Beat Takeshi et le voisin yakuza de Mr Kitano. Bref, pas facile de s'y retrouver dans ce film complètement barge.

"Takeshi's" est donc un film marrant mais déroutant, dans la lignée de "Getting Any ?", autre comdie burlesque du réalisateur. Seulement Kitano a déjà fait plus fort, beaucoup plus fort : Sonatine, Hana-Bi, Kikujiro, ou encore Kid's Return (moins connu mais également excellent).

Note du film : 3/5

+++
    http://www.takeshikitano.net/

24 août 2006

King Kong !

J'ai revu avec grand plaisir hier le remake de King Kong de Peter JACKSON, sorti en decembre dernier en salles et qui nous arrive en DVD et DVD Collector.

New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham. Denham nourrit en secret une folle ambition : être le premier homme à explorer et à filmerla mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l'attend...

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Après les trois grandioses longs métrages du Seigneur des Anneaux, JACKSON nous revient avec cette nouvelle adatation du conte de SCHOEDSACK et COOPER. Autant le dire de suite : ici l'auteur confirme, si besoin était, qu'il est bien le roi du film d'aventure à grand spectacle. Alors bien sûr, l'idée de regarder un film de monstres de près de 3h peut en rebuter certains, et c'est bien légitime. Moi-même j'étais plutôt sceptique, mais étant fan du bonhomme je n'ai pas hesité à aller le voir. Eh bien justement, je trouve que la grande force de ce film c'est qu'il a trouvé le bon ton pour raconter son histoire. Le coté second degré est bien conservé (beaucoup d'humour, y compris dans les scènes d'action) sans tomber dans le ridicule comme c'est bien souvent le cas dans ce genre de production. De plus, la force de l'histoire originale et bien conservé et l'emotion est au rendez-vous.
Ne vous y trompez donc pas : King Kong cuvée 2005 est à des années lumières des dernières piètres productions du genre, qui se prenaient beaucoup trop au serieux (Jurassic Park 2 et 3, Godzilla).
Au niveau des scènes d'action et des effets spéciaux, vous en aurez pour votre argent, tant elles sont abouties et donnent le vertige. Durant près de deux heures, les deux dernières, les scènes impressionnantes se succèdent, pour notre plus grand bonheur.
Bref, un film aussi abouti que chacun des trois SDA ! Ne le manquez pas.

Note du film : 4/5


+++
    http://www.kongisking.net/
    http://www.kongisking.net/kong2005/

24 août 2006

Nausicaa, les 6 premières minutes


Nausicaa, les 6 premières minutes
Vidéo envoyée par BVIFrance
Découvrez les premières minutes cultes de Nausicaa de la Vallée du Vent et laissez vous emporter dans cet univers onirique, réalisé par un Hayao Miyazaki au sommet de son art. Vous pouvez aussi consulter la bande annonce du film, qui sortira pour la première fois le 23 août 2006 en France.
24 août 2006

Nausicäa de la vallée du vent

        Un petit billet pour saluer la sortie en salle de Nausicäa de la vallée du vent (Kaze no tani no Nausicäa) de MIYAZAKI Hayao. Il s'agit d'un film d'animation et d'anticipation monumental sorti au Japon en 1984.

L'histoire :

Sur une Terre ravagée par la folie des hommes durant les sept jours de feu, une poignée d'humains a survécu. Menacée par une forêt toxique qui ne cesse de prendre de l'ampleur, cette poignée de survivants attend le salut de la princesse Nausicaä, capable de communiquer avec tous les êtres vivants.

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Nausicäa est un grand film qui donne autant à voir qu'à penser. On y retrouve déjà tous les grands thèmes chers à MIYAZAKI : la relation entre l'homme et son environnement, l'aventure, le courage, le depassement de soi, et bien sûr sa passion pour les objets volants ^^ En bref un film d'aventure à ne manquer sous aucun pretexte, d'autant que malgré son grand âge il est techniquement au point : jolis décors et animation irréporchable (imaginez la claque à sa sortie il y a 20 ans !)
C'est bien sûr le succès de ce film qui a permis à MIYAZAKI de créer avec TAKAHATA Isao (Pompoko) le studio Ghibli, véritable machine à rêver responsable entre autres de Laputa, Porco Rosso, Mononoke...
Au japon, Nausicäa a été élu pendant 20 années consécutives meilleur animé au très sérieux Anime Grand Prix, jusqu'à la sortie de Neon Genesis Evangelion, et la petite princesse de la vallée du vent est devenu la mascotte des écologistes.

Pour vous donner l'eau à la bouche, Buena Vista, éditeur du film en Europe nous propose les premières minutes du film ! (voir billet suivant)

Il existe également un manga de Nausicäa, sorti entre 1982 et 1994 et qui est publié en France aux éditions Glenat. Il y a 7 volumes, chaqun d'entre eux coutant 10-12€ ; il existe aussi un magnifique coffret reprenant l'intégrale

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Je ne peut que vous conseiller de vous procurer cette BD si vous avez apprecié le long métrage : l'histoire y est plus détaillée et va au-delà du scénario du film, un peu comme pour Akira. De plus la réalisation est au poil, malgré quelques dessins un peu fouillis.

Note* du film : 5/5
Note* du manga : 5/5

* Je ne suis pas fan des notes et des classements, c'est juste pour donner une petite indication supplementaire sur chaque billet.

+++
    Buta Connection
The Hayao Miyazaki Web // Nausicaa.net
La forêt de Totoro

24 août 2006

Ouverture de cineweb

Yop, bienvenue sur mon blog,

        J'ai 21ans, je suis étudiant en Histoire et je suis passionné de Cinéma et de BD. Je publirai ici des petits articles sur les derniers films que j'ai vu ou sur mes dernières lectures.
Je risque de mettre un peut de temps pour lancer le blog, mais n'hesitez pas à revenir d'ici quelques temps lorsqu'il y aura plus de choses à lire ;)

        Bon surf !

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